Lithia
Lithia s’imagine en héroïne d’antan,
Lithia s’enferme en elle et s’en va en rêvant.
S’égarant entre mille et une pages,
A travers les temps, les mondes et les âges,
Elle déroule la tapisserie,
De son voyage au bout de la nuit.
Si dans les songes de ses grèves astrales,
Elle se voit femme d’une terre si centrale,
C’est qu’elle sait dans son habile esprit,
Reprendre le dogme d’une autre mythologie.
Mais je l’ai rencontrée,
Dans notre réalité.
Elle m’a trouvé et m’a choisi,
Lisant en moi un nouveau roman,
Me confiant toute son envie,
De faire de moi son amant.
Brulant d’espoir et d’espérance,
Quand vint le soir de délivrance,
Les visions d’avenir déjà échangées,
Comme un désir, de tout partager.
Alors main dans la main,
On s’habitue l’un à l’autre,
A suivre ce chemin,
Faire de la route nôtre.
Celle sans embuscade ni danger,
Celle qui devait nous retenir,
Pour créer ensemble un avenir,
Unique et fol espoir de mille étés.
Mais à nouveau comme à chaque fois,
C’est bien trop tôt que Lithia s’en va.
Un instant était-elle,
Rayonnante sans pareil,
Pour après sans prévenir,
Fermer les yeux et s’enfuir.
Lithia a peur de l’amour,
Des fantômes du passé,
Alors elle va sans détour,
Se remettre à rêver.
Lithia sait pourtant que son silence,
N’engendre pas le mien,
Que l’amour n’est pas une science,
Mais l’affaire du destin.
Lithia sait aussi réveiller les souvenirs,
Aux effluves de bois, de marc et de papier,
Ceux qui promettaient la douceur des avenirs,
La passion d’un rêve par l’écueil consumé.
Mais Lithia incessante,
S’en vient et puis s’en va,
Rotation permanente,
Entre son cœur et puis moi.
Mais j’ai promis et je le promettrai encore,
Que mon destin épousera le sien,
J’ai lu en elle que le temps viendra alors,
Où sa route couvrira mon chemin.
Comme il me faut à présent attendre,
De sa passion sans turpitude,
Je n’ai pour elle plus qu’un rêve tendre,
Et de l’amour la certitude.
Zarno
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